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Le réseau Kandjar

1 décembre 2006

Roman: les princes d'arcadia Epilogue

Epilogue

Ainsi parla Zelda

Tous se tenaient dans la salle du conseil. Bunny, Aleeva surveillaient l’entrée, tandis qu’autour de la table se tenait le conseil. Zelda se trouvait entourée d’Ithylia et de Wynn.

-         « Mes amis, nous avons vécu une période noire, nombreux sont ceux qui sont tombés, Bathor et Cerber sont morts. Je dois à présent leur rendre justice. Mais, étant donné les événements, je me dois d’être compréhensive. Kandjar, tu as tué deux de mes princes, mais tu as été emprisonné, torturé avec tes amis sans aucun jugement. Sulanuth, tes compétences m ‘incitent à te nommer Apothicaire Royal. Tu aideras Nyu dans sa tâche de guérisseuse. Larme pour tentative d’assassinat, je te condamne à devenir l’une de mes gardes d’élite, avec Bunny et Aleeva. Quant à toi, Kandjar, je te condamne à t’exiler pendant un an de mes contrées, néanmoins, vu les circonstances, tu seras accompagné de mon général.

-         « Mais ma reine ! »

-         « Tais-toi Axaphat ! Car, toi aussi tu es coupable. Tu accompagneras Kandjar. Et, comme prévu, vous reviendrez dans un an, Oliterre prendra tes fonctions. Des questions ? »

-         « Non ma reine », déclarèrent Larme et Sulanuth.

-         « Et bien qu’il en soit ainsi.. »

-         « On va voyager ensemble Axy ! » rigola Kandjar.

-         « Ne m’appelle pas comme ça ! » hurla le général.

-         « Axy ? » rigola Théoaphrodite.

-         « Tais-toi Théoaphrodite, sinon je t’envoie avec eux », déclara Zelda.

-         « Général », demanda Luellala, « durant la bataille de Klingsor, avez-vous libéré des prisonniers ? »

-         « Si il y en a, ils sont à Klingsor.. »

Tous accompagnèrent Kandjar et Axaphat  vers la porte secréte de la bibliothèque. Larme pleurait, tandis que Nyu la consolait.

-         « Je vois de la haine entre vous », déclara Ambre faiblement. Mais une amitié va naître, de grandes aventures vous attendent. C’est loin d’être une punition, quand vous reviendrez, vous aurez grandi. Un grand destin vous attend tous les deux. »

-         « Merci Madame ! » répondit Kandjar.

-         « Ne l’écoute pas, elle est gâteuse… »

-         « Axaphat ! Arrête ! » hurla Zelda.

Les deux hommes passèrent la porte, et commencèrent à monter des escaliers.

-         « Bon  voyage ! » déclara Wynn.

Nyu prit Sulanuth par la main, tandis que Bunny et Aleeva entourèrent Larme qui sanglotait. Luellala fit demi-tour, et courut vers les écuries. Elle chevaucha, comme si le diable était à ses trousses, galopant à toute allure.

La garde de la porte du sud, la voyant arriver l’arrêta dans sa course.

-         « Je suis.. »

-         « Je sais qui vous êtes Madame, entrez vous êtes la bienvenue ».

Luellala laissa son cheval, et courut vers le dispensaire de fortune, de nombreux hommes blessés étaient présents. »

-         « Avez-vous vu un lieutenant parmi les prisonniers, le Lieutenant Adim. »

-         « Oui, il est à l’auberge.. » répondit l’infirmier.

Luellala courut vers l’auberge, Ambrose la vit arriver comme une furie.

-         « Où est-il ?! » questionna Luellala.

-         « A l’étage », répondit Tyxia.

Luellala gravit les marches de l’ escalier quatre à quatre, mais devant la porte, elle se trouva comme  intimidée.

-         “Toc, toc, toc .”

-         « Oui, entrez! »

La porte s’ouvrit, et Adim vit l’inquisitrice qui ne put s’empêcher de sourire.

-         « Yulo est mort ! »

-         « Je m’en doutais, je me suis tellement inquiétée.. »

-         « Plus un mot.. »

Adim se leva, prit Luellala dans ses bras, et l’embrassa tendrement.

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30 novembre 2006

Roman: Les princes d'arcadia chapitre 11

Chapitre11

Le règne de la terreur

Luellala réveilla toute la compagnie dans le château.

-         « Le soleil ne s’est pas levé, nous devons rejoindre Zelda ! Si même notre astre commun ne s’est pas levé, c’est que l’heure est grave. »

-         « Il est trop tôt », gémit Larme.

-         « Oui, je suis d’accord avec Larme », répondit Sulanuth.

-         « En route ! » déclara Bunny.

-         « Plus vite nous serons partis, mieux il sera », répondit Ithylia.

-         « Debout tout le monde ! Larme, Sulanuth, vous avez prêté serment, nous devons y aller ! »

-         « Nous ne partirons pas le ventre vide ! » rétorqua Sulanuth.

Larme prépara un frugal repas, puis après cela, la compagnie descendit le sentier menant à la plaine.

-         « Tout d’abord, nous ferons escale à Elazael », dit Ithylia.

-         « Pourquoi pas Caligos ? C’est le chemin le plus court pour Artagnac », demanda Sulanuth.

-         « Nous passerons par Elazael, puis Gallia, Oxalite puis Essirog, je préfère des chemins détournés. »

-         « Ainsi, nous sommes moins prévisibles », ajouta Larme.

-         « J’ai appris à faire confiance à l’instinct d’Ithylia », rétorqua Luellala.

-         « Tu écoutes vraiment n’importe qui », retourna Sulanuth.

-         « En route, ne perdons pas de temps ! »

-         « Tu m’as l’air mal en point Loup Gris ! » déclara Lothringen en le regardant po rter sa tête au creux de sa main.

-         “Hum ! C’est Axaphat !”

-         « Je sais! Je t’ai ramené à la vie, afin que tu conduises mon armée à la victoire. »

-         « Et votre fou ? » dit-il en regardant Kandjar. « C’est lui que vous préférez ? »

-         « Oui, mais ce n’est pas moi qui ai perdu la tête », répondit sèchement Kandjar.

-         « Bien répondu, mon ami ! Kandjar a une mission autre, il est mon assassin, il est plus agile que toi, il a été formé par les meilleurs, n’est-ce pas Rincevent ? »

-         « Je lui ai enseigné l’art du couteau, mon cher », déclara Rincevent.

-         « Je ne t’ai pas trop manqué. »

Loup-Gris regardait Rincevent. Son état de putréfaction était déjà bien avancé.

-         « Ah oui ! J’ai oublié quelque chose ! »

Le mage sombre psamoldifia quelques phrases.

Un nuage noir se forma dans la pièce, lorsque celui-ci s’atténua, la tête de Loup Gris reprit sa place, et Rincevent sa forme humaine.

-         « C’est beaucoup mieux comme ça ! » Loup-Gris! maintenant mène mon armée à la victoire. Kandjar, tu t’occuperas de Zelda, tu me ramèneras la couronne d’Arcadia. »

-         « Oui Maître », déclarèrent les deux hommes.

Kandjar sortit de la pièce, Loup-Gris regarda le maître.

-         « Et lui, il est ? »

-         « Vivant ! Oui Loup-Gris ! »

-         « Oui, mais vous n’avez pas peur qu’il nous trahisse. »

-         « Je le contrôle, bien que ce soit plus compliqué qu’avec vous ! »

-         « Pourquoi ? »

-         « Il n’a plus d’âme, c’est un berseker... »

-         « Un tueur sauvage ! Il reste néanmoins dangereux. »

-         « Je m’occuperai de lui après. S’il meurt, je pourrai le contrôler encore mieux, mais le laissant à l’état de liberté, il reste beaucoup plus efficace. Mène mon armée aux portes d’Artagnac ! »

Lost Soul reprenait ses esprits. Il regardait Nyu s’occuper d'Ambre qui lui paraissait mal en point.

-         « Nyu ! »

-         « Oui Lost Soul ! Heureuse de vous voir en meilleure forme, Zelda va être heureuse de vous savoir ainsi. »

-         « Que c’est-il passé ? je me souviens de cette folle, puis, plus rien…Depuis combien de temps suis-je ici ? »

-         « Assez longtemps ! Un grand malheur est arrivé. Bathor n’a pas survécu, mais le pire c’est que Taciturnus s’est éveillé. »

-         « Taciturnus ? Le nécromancien de la légende ? »

-         « Oui Prince, Abranax est entourée de Brume ; certains ont vu des squelettes prendre vie, il a menacé Zelda en utilisant Ambre comme porte-parole. »

-         « Je veux voir Zelda ! »

-         « Reposez-vous encore, je vais lui faire savoir que vous êtes sortie de votre coma. »

Nyu fit appeler un garde, quelques minutes plus tard, la reine lui apparaissait accompagnée de Aleeva.

-         « Lost Soul ! Je suis si heureuse ! »

-         « Nyu m’a fait savoir vos tourments. »

-         « Oui, c’est un grand malheur, et nous ne savons pas comment éradiquer cette vermine. »

-         « C’est surprenant, je dirais ! »

-         « Surprenant n’est pas le mot que j’emploierai, inquiétant.. oui. Wynn étudie dans la bibliothèque. »

-         « Lothringen, où est-il ? »

-         « Taciturnus a pris possession de son corps, Ithylia est partie enquêter avec Bunny et Luellala, Ambre est mal en point, Axaphat et ses troupes ont subi de lourdes pertes lors de libération de Klingsor…Bref, ce n’est pas une ambiance très réjouissante. »

-         « Oui, j’imagine. J’irai prêter main forte à Wynn. »

-         « Reposez-vous ! »

-         « L’heure n’est plus au repos pour moi. »

Zelda regarda le prince, elle lui lança un sourire, mais dans son esprit régnait la peur d’un ennemi jusqu’alors inconnu…

Ithylia regardait derrière elle les montagnes qui étaient brumeuses autrefois, mais elle ne s’apitoya pas. Tous continuèrent leur chevauchée.

-         « Luellala, que va-t-il arriver à Kandjar ? » demanda Sulanuth.

-         « Et bien, ta question me gêne…il a tué pas mal de monde, et d’après la conseillère de Zelda, lui seul aurait la solution pour éradiquer qui vous savez. Pour répondre , la reine sait être clémente quand il le faut. Mais là… »

-         « Mais d’abord, votre ami n’est pas le problème majeur », ajouta Bunny.

-         « Le chemin va être périlleux », déclara Ithylia. « Je pense que le temps va jouer en notre défaveur, nous devons rejoindre le château d’Artagnac au plus vite, nous devons couper à travers les marais. »

-         « Et si nous croisons la sorcière », s’exclama Bunny.

-         « La gitane ! » s’étonna Larme. « Elle est un peu gâteuse, mais pas méchante, c’est une amie. »

-         « Vous avez de drôle de fréquentations ! » rajouta Bunny. « Vos amis, Luellala, m’étonnent de plus en plus, mais agréablement. »

Kandjar se trouvait à quelques pas du château, la mission que lui avait confiée Taciturnus était périlleuse, mais pas impossible. Combien pouvaient-ils être ? 100, 200 soldats ? tout ça pour une misérable couronne.

-         « Maudit mort-vivant ! pesta-t-il. Dès que j’en aurai fini, je remontrai enfin si je le peux. »

Lançant son grappin à une fenêtre, il commença à escalader le mur du château. En tournant la tête, il pouvait apercevoir l’armée mort-vivante de Loup-Gris qui s’avançait au loin.

-         « Ma reine », hurla Aleeva. « L’armée de Taciturnus arrive, notre guetteur nous affirme que Loup-Gris est à sa tête. »

-         « Mon Dieu ! Si on ne peut tuer nos ennemis !!!! »

-         « Et bien, je le tuerai une seconde fois », rétorqua Axaphat,

« Oliterre et Xyfray préparent une offensive, Loup et Fénix préparent une défense. »

-         « Axaphat ! Je crois que vous n’avez rien compris, ce sont des mort-vivants, on ne peut les tuer ! » déclara Wynn.

-         « Lost Soul m’a bien parlé d’une dague… »

-         « Oui, d’après la légende, il s’agirait d’une arme en cristal, mais nous n’avons pas mis la main sur cet artefact.. »

-         « Nous le trouverons, j’en suis.. »

Une ombre fonça sur le général, ce fut la panique, Axaphat esquiva un coup mortel de justesse, l’ombre se déplaçait à une vitesse incroyable. Aleeva se tenait sur ses gardes, tandis que l’on protégeait la reine.

-         « Viens mon gars ! » hurla Axaphat.

-         « Assassin ! » cria la voix.

L’homme frappa à la tête le général qui s’écroula, Aleeva courut au secours d’Axaphat, l’homme allait frapper quand, soudain, Wynn interrompit le combat.

-         « Kandjar ! Arrête cela, au nom de notre amitié ! »

Le général et Aleeva regardèrent ,ébahis, le ministre..

-         « Ils les a tués, Touramès, Maell, ils nous a condamnés sans avoir de procès, avec ses amis Bathor et Cerber, ils ont tué Maell sous mes yeux. Comment veux-tu que je lui pardonne ? »

-         « Je te comprends, mais ce monde comporte de nombreuses inégalités, comme le notre, il ne tient qu’à nous d’en faire un havre de paix. Dépose tes armes, et laisse le vivre. »

-         « Touramès et Maell n’étaient pas armés. »

-         « Il sera jugé, je vous en fais la promesse », interrompit Zelda, « mais d’abord, aidez-nous à combattre Taciturnus et son armée. »

-         « Je serais aussi jugé, je suppose.. »

-         « Oui, mais je ne pourrais oublier pour vos services rendus pour le royaume. »

-         « D’accord ! » Kandjar lâcha le général. « Mais vous aurez besoin de ça, si vous voulez le tuer. »

A la surprise du général, le tueur tenait dans ses mains un magnifique poignard avec une lame translucide et brillante.

-         « La dague de cristal ! » s’exclama Wynn. « Où as-tu eu ça ? »

-         « Je l’ai trouvé dans son ancienne demeure, qui est devenue la nôtre avec Sulanuth et Larme. Mais, si vous voulez que je puisse m’approcher de lui sans problème, vous devez me donner un objet qui vous appartient. »

-         « Et qui est ? »

-         « Votre couronne, Madame ! »

-         « Rien que ça !! » hurla Axaphat. « Je vais t’apprendre… »

Kandjar esquiva le coup d’épée du général, quand Aleeva les stoppa tous les deux avec sa lance.

-         « Tous les deux, écoutez-moi, le premier qui bouge, je m’en occupe personnellement. »

-         « Suffit Aleeva, je saurai bien faire accepter la présence de Kandjar à Axaphat et vice-versa. »

La compagnie venait de quitter les marais, la sorcière leur avait indiqué le chemin le plus rapide.

Au loin, on pouvait apercevoir l’armée nécromancienne autour d’Artagnac.

-         « Que faire maintenant ? » demanda Bunny.

-         « Nous devons établir un plan, mais je ne sais comment m’y prendre. »

-         « Se reposer, ça s’est un plan ! » déclara Sulanuth. « Nous guetterons à tour de rôle que..Oh, mon Dieu ! »

La compagnie vit au loin deux hommes sortir du château  que l’armée de Loup-Gris laissa passer.

-         « Passez-moi la longue-vue », demanda Ithylia. « Ce sont…..Axaphat et un homme. »

Luellala prit la longue-vue à son tour, toute étonnée, elle se tourna vers Larme et Sulanuth.

-         « Avec Kandjar ! »

-         « Cela voudrait dire que…Non, je ne veux pas le croire, la reine est morte ? »

-         « Kandjar, d’après son journal, est imprévisible », déclara Ithylia. « Suivons les… »

-         « Quelle idée étrange de m’avoir envoyée avec toi ! Zelda a des idées curieuses. »

-         « Tais- toi Axy ! Tu es mon prisonnier de guerre… »

-         Oui, j’ai bien compris, mais pour l’instant, c’est moi qui commande. »

-         « N’oublies pas que nous devons revenir tous les deux, si tu veux avoir la vie sauve. C’est ce que t’a demandé Zelda.. »

-         « Je sais, mais tais-toi, nous arrivons… »

Kandjar et Axaphat s’approchait de la grande forteresse, un garde squelette s’approcha de Kandjar.

-         « Je viens voir le maître, j’ai accompli ma mission, j’ai en plus un cadeau pour lui, un prisonnier… »

Le garde les laissa entrer, la grande cour paraissait déserte, deux zombies jouaient aux dés, protégeant l’entrée de la demeure centrale.

Lorsqu’ils entrèrent dans la batisse, Axaphat crut vomir quand il sentit une odeur nauséabonde se dégager de ce qu'avaient été ses appartements.

-         Tu m’apportes un prisonnier ? »

-         « Oui Maître, en gage de ma reconnaissance. »

-         « Axaphat en plus ? Cela ne te ressemble pas. »

Axaphat était dégouté face à la carcasse de Lothringen devant lui, le corps en état de décomposition.

-         « Lothringen, Taciturnus, comment dois-je t’appeler ? »

-         « Silence ! » Kandjar le gifla. « Les prisonniers n’ont pas la parole.. »

-         « Et ma mission ? »

-         « Accomplie Maître, voici la couronne… »

Les yeux du nécromancien s’illuminèrent à la vue du trophée.

-         « Bien mon ami, apporte-la moi.. »

Kandjar s’avança doucement, tenant la couronne dans une main. Taciturnus le regardait s’approcher.

-         « Tu as changé, Kandjar.. tu m’as trahi ».

Kandjar dégaina de l’autre main le poignard de cristal. Des morts-vivants entrèrent dans la pièce, il en arrivait de partout.

Axaphat dégaina son épée pour les contenir, mais cela ne suffisait pas, le général n’était pas la cible.

Kandjar se jeta sur Taciturnus, lui arracha son casque, et lui planta son poignard en plein crâne.

A cet instant là, les squelettes s’effondrèrent …La magie du nécromancien n’opérait plus..

Kandjar se tourna vers Axaphat au milieu d’une pile d’os..

-         « C’est fini… »

-         « Qui va nettoyer tout ça ? » hurla Axaphat.

-         « Il te reste bien des hommes pour ça, mais surtout ne compte pas sur moi. »

Les deux hommes sortirent de la bâtisse, au milieu de la cour, Ithylia et ses compagnons les attendaient.

Larme courut et serra Kandjar dans ses bras, Luellala et Sulanuth la suivirent.

- « Venez, rentrons.. »déclara Bunny.

30 novembre 2006

Roman: Les princes d'arcadia Chapitre 10

Chapitre 10

Le carnet

Ithylia n’arrivait pas à dormir, toutes ces révélations avaient mis ses sens en éveil.

Luellala et Bunny,elles, dormaient à poings fermés. Sul ronflait, et Larme dormait d’un sommeil agité. Elle se leva et pris le carnet appartenant à ce fameux Kandjar, l’assassin de Bathor et Cerber . Elle s’approcha de la cheminée et commença la lecture.

Lundi 24 avril 2006

Je viens de rencontrer ce fameux Mr Bettex. Son état de santé s’aggrave de jour en jour. En septembre dernier, je voulais organiser cette expédition dans les montagnes de Bugarach, mais le temps et mon manque d’organisation m’avait obligé à repousser ce projet. D’après mon étude sur Rennes –le –Château, je suis en mesure d’affirmer que ce mystère ne cache pas un trésor en lui-même, mais un passage vers, je l’espère, un autre monde. Ce passage indiqué, tombeau du Christ, car à proximité se trouve le tombeau de Joseph d’Arimatie, qui, d’après la légende reposerai près de son fils défunt.

Mardi 6 mai 2006

Je rentre d’une reconnaissance du terrain, je peux enfin organiser cette expédition le mois prochain, pour le week-end de Pentecôte. De plus, j’ai eu l’autorisation de Mélanie, la webmaster de S.Net, il me faut peu de monde, afin que ce week-end ne tourne pas à une rencontre banale, je veux garder le sérieux de cette aventure.

Nyu et Wynn sont au courant de mon projet depuis longtemps, Sulanuth et Touramès sont près à me joindre, j’aimerai bien que Walmgocgan soit des nôtres, et si elle peut se libérer Luellala serait un plus.

Jeudi 18 mai 2006

Valmgocwan ne peut pas venir, je suis déçu, mais il m’a conseillé d’inviter Larme. Elle a dit oui sans hésiter. Donc, mon équipe est au complet : Wynn, Nyu, Sulanuth, Touramès, Luellala, Larme, Maell (ma petite amie) et moi-même.

Ce qui m’inquiète le plus, est la tournure que prend en ce moment notre monde, les Etats-Unis viennent d’envahir la Syrie. Hier, un attentat a éclaté à Paris, le gouvernement soutenant la politique des Etats-Unis a mis la population musulmane dans une colère noire.

Lundi 22 mai 2006

Les tentatives diplomatiques de ramener le calme ont échouées, j’ai un très mauvais pré-sentiment  pour la suite des événements. Hier, à Lyon, une bombe a été découverte à la raffinerie de Feyzin, et les forces de l’ordre sont omniprésentes dans le pays.

Une majeure partie des pays du moyen orient a décrété qu’elle était prête à faire des représailles aux pays belligérants et l’ONU démontre encore une fois son incompétence.

Vendredi 2 juin 2006.

Je suis dans le train. Dans la gare, j’ai été fouillé de fond en comble, par risque d’attentats qui sont de plus en plus nombreux. Demain, je serais avec mes amis de S-Net, j’ai hâte de faire cette expédition. Si ma théorie et mes angoisses sont fondées, je pourrais trouver l’entrée du passage, nous pourrons peut-être nous abriter, si les menaces de l’Iran sont réelles.

Samedi 3 juin 2006

Nous sommes dans le Bugarach, je m’éloigne des autres pour écrire ces quelques lignes. Tous  en effet ne sont pas rassurés au vu des événements présents. Nyu me fait remarquer que mardi 6 est une date inquiétante 6/6/6 soit 666, le chiffre de la bête. Mes  sens s'afollent…Mais qui vivra, verra.

Lundi 5 juin 2006

Notre train a été réquisitionné par l’armée, de violents affrontements ont eu lieu alors que nous étions dans la montagne. Ce qui nous force à rester un jour de plus. Sulanuth nous à conseillé de nous abriter dans cette grotte que j’appelle « le passage ». Nous aurons un train vers 18 heures, ce qui nous laisse le temps de profiter d’une journée supplémentaire.

Mardi 6 juin 2006

C’est à six heures du matin que nous fûmes réveillés par une violente explosion, l’onde de choc a obturé la sortie. Nous avons essayé de débloquer le passage, mais les blocs sont trop lourds, mais au lieu de mourir bêtement ici, nous avons décidé de continuer.

Quelque part.

Le maître vient de me rendre mon carnet, tant de choses se sont passées. Le tunnel nous mena au plus profond de la montagne, vers un lac. Mais ce lac est une sorte de porte, nous avons glissé jusqu’à un monde étrange, encore médiéval.

Notre groupe a dû se séparer : Touramès fut assassiné par un général du nom d’Axaphat, et Sul, Larme, Maell et moi-même furent fait prisonniers. Nous avons été torturés, Maell fut égorgée sous mes yeux par un prince nommé Bathor. Je me vengerai de ces barbares.

Je ne sais pas ce que sont devenus Nyu, Luellala, et Wynn, mais j’espère qu’ils sont en bonne santé. Souvent, j’ai prié pour eux…

J’ai parlé au Maître, il nous a permis de nous entraîner à devenir des guerriers. Sulanuth a appris à connaître les plantes d’ici, et est devenu un véritable génie de l’empoisonnement, et une véritable fine lame. Larme, elle, maîtrise à merveille le fouet, tandis que mon entraînement m’a permis de devenir un as du camouflage, et la maîtrise des couteaux et poignards n’ont plus de secret pour moi. J’ai interdit à Sul et Larme de rencontrer le maître. Il  a déjà une ascendance sur moi, et je ne veux pas qu’il les manipule comme il le fait déjà avec moi.

J’ai parlé au maître de mon désir de retourner chez moi, mais ce sera au prix fort. Nous devons tuer les princes auparavant. Bathor et Cerber  ne sont pas un problème pour moi,  Lost Soul est réservé à Larme, et Fénix pour Sulanuth. Pour les trois autres, ils ne nous ont rien fait, mais la tête que je voudrais ajouter au palmarès, est celle d’Axaphat.

Le maître m’a permis d’avoir déjà pas mal de renseignements, il ne se doute pas, que dès que j’aurai localisé une porte, je quitterai ce monde. Il ne se doute de rien, j’ai appris à lui camoufler mes pensées, il croit me contrôler, mais c’est faux.

J’ai découvert un artefact qui peut le tuer, une dague en cristal, qui d’après les écrits de la salle du sous-sol, est le seul objet pouvant le détruire. J’ai également découvert une chevalière en or, je l’ai offerte à Larme, cela lui a remonté le moral.

Je suis un meurtrier maintenant, j’ai assassiné trois personnes en moins de trois jours ; Cerber et Bathor ne sont plus. J’ai également tué le messager de Fénix, notre contact, il ne faut pas laisser de traces. Larme n’a pas réussi à le tuer, je m’en suis chargé. Elle n’a pas non plus réussi à tuer Lost Soul, je la comprends après tout, mes amis ne sont pas des meurtriers, il n’y  que moi qui suis devenu comme cela.

J’ai découvert un passage dans le château d’Artagnac, il faut fuir vite, car il a repris de l’emprise sur moi.

Ithylia referma le petit carnet, elle comprenait mieux maintenant ; Larme la fixait.

-         « Je ne me serai pas permise de faire cela. »

-         « Je voulais savoir…. »

-         « Qu’allez-vous faire de lui, si vous le trouvez ? »

-         « Kandjar, je l’aiderai… »

-         « Il n’est pas mauvais, nous savons que c’est le maître qui…. »

-         « Je sais Larme, je sais…Lui seul a la solution à notre problème, nous devons à tout prix le retrouver. »

29 octobre 2006

Roman: Les princes D'arcadia chapitre 9

Chapitre 9

Premières  retrouvailles

-         « Il y a du bruit Sul ! »

-         « Hum ? » bougonna Sulanuth.

-         « J’ai entendu du bruit, j’ai peur... »

-         « Mais non Larme, j’ai rien entendu. »

« Kling ! »

-         « Tu as entendu ? »

-         « Quoi ? »

« Kling ! »

Sulanuth bondit de sa couche, il empoigna une épée.

-         « Kandjar ? C’est toi ? Viens on va voir ! »

Larme prit son fouet, d’un pas hésitant ils descendirent à l’étage inférieur.

-         « Chut ! Ecoutons. »

Les deux compères entendaient des voix, Sulanuth fit signe qu’il allait voir. Descendant plus bas, il aperçut trois ombres. Larme le regardant de loin, vit ses doigts lui indiquant trois personnes.

-         « Il y a quelqu’un ? » demanda l’une des trois personnes.

-         « Derrière toi, Bunny! »

Sulanuth vit une femme armée d’une épée se retourner violemment, et ainsi débuta un duel, mais la troisième personne interrompit le jeune guerrier dans son élan.

-         « Futur Bodhisatvah, arrête ! »

Ces mots... cela faisait longtemps que l’on ne l’avait appelé ainsi. Bunny et Sul rengainèrent leurs épées. Il s’approcha de cette personne.

-         « Luellala ! C’est toi ? »

-         « Oui, gros nigaud ! »

-         « Larme, vient vite ! »

La conseillère et la garde virent la jeune femme sortir de l’ombre, elle dévisagea Ithylia.

-         « Ithylia, Bunny, je vous présente Larme et Sulanuth, les amis dont je vous ai parlé. Mais...où sont Kandjar et Maell ? »

-         « Maell est morte », répondit Larme, « assassinée sous les yeux de Kandjar par Axaphat, alors que l’on était emprisonnés et torturés. Kandjar, lui, est parti, emportant les brumes avec lui, il est sous l’emprise du Maître. »

-         « Qui est ce maître dont vous parlez ? » demanda Ithylia.

-         « Celui qui nous a fait sortir d’Abrannac, avant que l’on soit mis à mort par vos princes », déclara Sul.

-         « Qu’avez-vous fait pour être emprisonnés ? »

-         « Rien, justement ! On venait juste d’arriver dans votre monde. Votre Général nous a pris pour vos rebelles, tirant un carreau d’arbalète dans le dos de mon ami Touramès qui tentait de fuir comme Wynn, Nyu et toi.. »

-         « C’est votre maître qui vous a ordonné de tuer les princes ? » demanda Bunny.

-         « C’est Kandjar qui donne les ordres du Maître, il nous a interdit de le rencontrer. »

-         « Je reconnais là son instinct protecteur. »

-         « Pourquoi avoir tué Cerber, Bathor et le messager ? »

-         « Cyrus était un espion du maître, comme le « corbeau blanc ». Nous ne devions pas laisser de trâces. Cerber, Bathor, Lost Soul, et Fenix, sont ceux qui nous ont torturés à Abrannac. Ils ont fouettés Larme jusqu’au sang… Moi, ils m’ont marqué au fer rouge. »

Sulanuth ouvrit sa chemise et montra aux trois femmes ses cicatrices.

-         « C’est inhumain ! » déplora Ithylia.

-         « Ce qui est inhumain, c’est de condamner des innocents sans procès. » Répondit froidement Larme.

-         « Vous comptiez rester cachés longtemps ici ? »

-         « Non, Kandjar avait prévu de retourner chez nous, avant que… »

-         « Avant que quoi ? » demanda Luellala.

-         « Avant qu’il soit sous l’emprise totale du Maître, je l’ai vu hier ,le regard étrange, partir. C’est lui qui a emmené le brouillard d’ici., j’ai vu des squelettes qui prenaient vie. »

-         « Savez-vous où il est allé ? »

-         « Non, mais je sais qu’avant il voulait aller à Artagnac. »

-         « Au château royal ?! » s’étonna Bunny.

-         « Oui, il a découvert qu’un dernier passage existe dans le château, derrière le mur de la bibliothèque ».

-         « Comment l’a-t-il appris ? » demanda Bunny.

-         « En consultant les plans, le maître nous fait fournir tous les renseignements que l’on désire, Sul. »

-         « Que savez-vous de ce maître Luellala ? »

-         « Peu de chose, je pense que Kandjar a dû écrire sur lui, il note tout dans son carnet, il l’ a toujours  avec lui. Sauf cette fois-ci ! »

Sulanuth s’approcha de la cheminée, il prit le carnet posé dessus, et le tendit à Luellala.

-         « Ce château appartient au maître, il nous l’a offert », ajouta Larme. Mais j’ai quand même peur ici, surtout au sous-sol, il y plein d’inscriptions étranges. »

-         « Je peux aller voir ? questionna Ithylia. »

-         « Oui, venez ! Vous avez peut-être faim. Sul, prépare leur peut-être à manger. »

-         « Oui, je te remercie. »

Les trois femmes accompagnèrent Larme dans les sous-sols. Après avoir descendu des escaliers, elles arrivèrent dans une grande pièce où se trouvait un autel. Larme alluma les torches.

-         « Mon Dieu ! » s’exclama Bunny.

-         « Oui Bunny, c’est de l’Arcadin Antique. Oh! »

-         « Quoi ? » demanda Luellala.

-         « Bunny, tu ne reconnais pas ce blason ? »

-         « Qu’il y a t’il, Ithylia ? »

-         « Nous sommes dans la demeure d’un nécromancien, Taciturnus ! Une vielle légende Arcadienne... D’après celle-ci, au départ Arcadia était le royaume des morts. Taciturnus fut chassé de ses terres, et est venu s’exiler ici. D’après cette même légende, son esprit fut enfermé dans un médaillon par Anisa, la fille du roi, qui pour que personne ne retrouve ce lieu se transforma en brouillard. »

Luellala montra un coffret vide à la compagnie.

-         « Apparemment, quelqu’un a trouvé ce lieu. »

-         « Oui, mais qui ?… »

Bunny remarqua l’énorme chevalière que portait Larme.

-         « Où avez-vous eu ceci ? » demanda-t-elle.

-         « C’est Kandjar qui l’a trouvé ici même, il me l’a donné. »

-         « Je peux l’examiner ? »

-         « Oui, tenez. »

Bunny faillit s’évanouir lorsqu’elle reconnut le sceau gravé sur l’anneau.

-         « L’insigne des Lothringen ! Ithylia, Luellala, regardez! »

-         « Et moi qui l’ai envoyé à Abrannax ! »

-         « C’est mieux qu’il ne soit pas à Artagnac. »

Bunny rendit l’anneau à Larme, regarda sévèrement l’inquisitrice et la conseillère, puis elles remontèrent à l’étage supérieur.

Elles ingurgitèrent le frugal repas que Sulanuth leur avait préparé, et Larme leur installa de quoi dormir. Après s’être raconté leurs aventures, ils allèrent se coucher. Désormais, elles n’étaient plus trois, mais cinq ! Ithylia avait promis à Larme et Sull la grâce royale, s’ils les aidaient dans leur quête.

29 octobre 2006

Roman: lesprinces d'arcadia Chapitre 8

Chapitre 8

La marche des brumes

Luellala, Ithilya et Bunny avaient chevauché toute la matinée après avoir quitté le château royal d’Artagnac. Ayant passé la citadelle d’Abrannac, la compagnie avait alors traversé la plaine désertique en direction de la cité de Feu Bathor.

Les trois femmes s'interrogeaient beaucoup quant à ce qu’elles allaient trouver là-haut dans les brumes, face aux légendes concernant Taciturnus. Cela avait occupé leurs esprits la majeure partie du voyage, il était à peu près 13 heures lorsqu’elles arrivèrent à proximité de la (cité Eons). Elles en profitèrent pour prendre un peu de repos avant de reprendre la route.

Bunny connaissait bien la cité et elle mena ses compagnes de voyage jusqu'à une auberge. La route avait été longue, il était temps pour elles de se restaurer.

Lothringen arriva à la lourde porte de la citadelle. A sa vue, les gardes furent impressionnés : tous s’attendaient à voir arriver l’intendant, mais ils ne pensaient pas qu’il serait en armure.

Celle-ci était sombre, magnifiquement ornée.

- « Regarde, c’est de l’écaille de dragon! » , souffla un garde en voyant passer devant lui le comte de Lothringen.

L’armure donnait à l’intendant une fière allure, une allure mystique de guerrier d’autrefois, du temps des nombreuses légendes , du temps de la guerre contre le nécromancien Taciturnus.

- « Mes hommages, monseigneur ! Nous sommes honorés de votre présence. Je me nomme Yumeni, commandant en second des généraux Axaphat et Oliterre. En leur absence, c’est moi qui gère la citadelle. »

      - « Plus maintenant ! Montrez-moi mes quartiers ! »

      - « Vous ne voulez pas que je vous présente ? »

      - « Tous me connaissent ici ! Si ce n’est pas le cas, ils l’apprendront à leurs dépends ! »

A ces mots, Yumeni frissonna. Il n’arrivait pas à regarder l’intendant dans les yeux, ni ne pouvait fixer son médaillon.

Ce médaillon semblait pénétrer son regard, aspirer son âme ... Yumeni se sentait étrange, comme si sa volonté disparaissait au fur et à mesure qu’il fixait le pendentif.

Il ne vit pas  Lothringen coiffer un masque par-dessus son casque.

- « Je suis à vos ordres, Maître, » déclara soudainement Yumeni.

Lothringen se mit à psamoldier des paroles incompréhensibles. Tous étaient comme hypnotisés par le charisme soudain de l’intendant...

Le ciel s’assombrit.

- « Soit mon berger ! Mène à moi mes troupeaux ! Je t’attends. C’est un ordre ! »

Larme, au même instant, fut surprise du changement soudain de Kandjar qui, le regard vide, quitta la pièce et le château. Alors qu'il enfourchait sa monture et partait en direction de  l’ouest, elle eut l’impression soudaine que les brumes le suivaient, telles des troupes suivant leur général.

Elle hurla de peur lorsque des squelettes en émergèrent ! Sulanuth accourut, mais se trouva aussitôt ébêté et pantois en découvrant le spectacle de leur ami et de sa suite macabre...

- « Mon Dieu ! » dit-il.

- « Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Larme, se blottissant contre Sul.

- « Je comprends mieux pourquoi Kandjar allait seul aux entretiens avec le maître... Si nous y étions allés nous aussi, nous serions à présent comme lui... »

- « Où va-t-il ? »

- « Je ne sais pas Larme, je ne sais pas. Mais une chose est sûre, nous ferions mieux de ne pas rester ici.  Nous partirons demain. »

Les trois voyageuses durent brusquement interrompre leur repas : dehors la foule était paniquée.  Ithilya sortit : la population courrait dans tous les sens, effrennée....

- « Que se passe -t-il ? »

- « Les brumes, Madame ! Les brumes ! Fuyez ! »

- « Les filles venez! , dit-elle à ses deux compagnes. »

Sortant difficilement de la ville, les trois voyageuses restèrent bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à elles. Les brumes descendaient lentement de la montagne; au loin vers l’ouest, le ciel s’assombrissait; un vent chaud soufflait...

- « Seigneur Jésus ! » , jura Luellala.

- « Seigneur qui ?! » demanda Ithylia.

- « Rien… »

Bunny dévisagea l’inquisitrice, puis regardant Ithilya, demanda :

- « On retourne au château ? »

- « Faites ce que vous voulez, moi je continues, je veux en avoir le cœur net. Il s’est passé quelque chose là-haut ! »

- « Luellala a raison, même si je préfèrerais  retourner auprès de Zelda. »

- « L’un de vos amis a des problèmes », interrompit une voix derrière elles.

- « A qui parlez-vous, Monsieur ? » demanda Bunny.

- « A celle qui vient d’au-dessus... »

- « Hein?! De quoi parlez-vous ? » demanda Ithylia.

- « C’est de moi dont il parle » , coupa Luellala...  « Qui êtes-vous ? »

- « Je m’appelle Nathan. J’ai peut-être perdu la vue à ma naissance, mais je perçois certaines  choses qui sont bien au-delà de ce sens.... »

- « Lequel de mes amis est en danger ?! »

- « Le porteur de couteaux, celui qui vous a menée jusqu’à notre monde. »

- « Kandjar ? »

- « Mais! De qui parle-t-il ? » questionna Ithylia.

- « Je vous expliquerais cela plus tard! ». S'adressant de nouveau à l'inconnu : « Qu’est-il arrivé à Kandjar?! »

- « Son âme a été emprisonnée. Il est sous l'emprise d’une entité très ancienne! »

- « Et les autres ? Savez-vous où sont les autres ?Oh! Dites-moi qu'ils vont bien! »

- « Je ne sais pas, je ne vois que lui, guidant les créatures des ténèbres… »

L’homme laissa l’inquisitrice abasourdie, en proie à de sombres pensées, tandis que Bunny et Ithylia la dévisageaient.

- « Je crois que vous avez des choses à nous dire. »

Luellala acquiesça.

Elles retournèrent alors à l'intérieur de l’auberge où elles s’assirent afin d'écouter le récit de l’Inquisitrice.

Celle-ci se mit à leur conter sa vie à Rouen, le site internet où tous s’étaient rencontrés : elle, Touramès, Larme, Sulanuth, Kandjar, Maelle, Nyu, et enfin, Wynn... L'amitié qu'ils avaient tissée et l’expédition organisée par Kandjar dans le pays Cathare; la découverte d’une grotte, puis l’explosion, dehors ...  comme si la montagne s'effondrait derrière eux.

Puis... l’avancée dans le noir, et la chute, enfin. Une chute interminable pour se réveiller en Arcadia, terre inconnue, où, à peine arrivés, ils furent attaqués pas les troupes d’Axaphat, voyant ainsi tomber Touramès, mort. Alors, pour fuir, ajoutant une pierre à l'édifice de leurs effroyables tourments, ils durent se séparer...

Ithylia fut horrifiée d’apprendre le meurtre de leur ami Touramès par les troupes royales.

Elle comprit alors que tous étaient arrivés lors du renversement de pouvoir en faveur de Zelda.

Bunny, elle, en déduisit que ses amis disparus avaient dû être faits prisonniers par Axaphat ou par Loup Gris.

L’inquisitrice leur raconta même ses efforts pour les retrouver, jusqu'à ce que Wynn, Nyu et elle-même furent introduits à la cour de Zelda et intégrèrent  la vie du château.

Luellala se sentit comme une enfant qui venait d’avouer une bêtise longuement dissimulée, mais Ithylia la regarda en souriant, puis la prit dans ses bras.

- « On va retrouver tes amis ma sœur ! »

Alors, oubliant pour un instant son statut d'Inquisitrice royale, Luellala fondit en larmes, Bunny essayant de la réconforter en lui tapotant tendrement l’épaule.

- « Ce n’est pas tout Ithylia… »

- « Qu’y-a-t-il ? »

- « Je crois bien que mes amis disparus sont les assassins que je recherche. »

- « Nous l’avions compris », ajouta Bunny. « Mais comme l'a dit l’homme de tout à l’heure, l'un d'eux est visiblement sous l’emprise d’un démon, ou d’autre chose de maléfique…

Oliterre pressait ses hommes :  Klingsor fraîchement libérée, et ayant pris un peu de repos, ils repartaient pour Abrannac. Le brouillard était tombé, et Axaphat pestait contre « cette satanée purée de poix »! Mais, malgré ça, Oliterre savait que les révélations de Loup Gris avaient sérieusement inquiété le général.

- « Ce brouillard ne me dit rien qui vaille, c'est tellement...oppressant... » frissonna Fenix.

- « J’ai encore l’impression d’entendre Loup Gris », pesta le Général.

- « Les hommes sont inquiets », ajouta Loup.

- « Et le lieutenant, comment va-t-il ? » demanda Axaphat.

- « Il est encore allité dans le chariot, il se remet de ses blessures », déclara Xyfray. « Cet Adim a la peau dure, et c'est une sacrée tête brûlée ! »

- « Affronter seul les troupes ennemis, pour une femme, je ne sais si c’est de la bravoure ou de la stupidité ! »

- « D’autant plus que cela a coûté la vie à un garde »,ajouta Loup.

- « Oui, peut-être mais... j’aurais préféré qu’il fusse tué, on ne sait pas s'il a parlé à l’ennemi... », répondit froidement Axaphat.

- « C’est d’un brave dont vous parlez! », enchaîna Fénix, « affronter ces barbares, j’appellerai cela un exploit, et même de l'héroïsme! »

- « Moi, ce que j’appelle un exploit, c’est un homme qui vous parle alors qu’il a été décapité. Je suis inquiet, oui, car depuis que nous sommes partis, cette fichue brume s’est levée et… »

Axaphat s’interrompit, tous venaient de constater que les brumes avançaient : l’épais nuage était devant eux maintenant.  Filant vers l’ouest, personne ne pouvait en détacher les yeux.... Le Général laissa paraître sa peur pour la première fois face ses hommes quand un visage se forma dans le nuage. Un visage que tous connaissaient :  celui de Loup Gris s’adressant à Axaphat :

- “Ca t’ épate, hein! Axaphat ?!…”

Puis la brume s'éloigna enfin, continuant sa progression vers les plaines des Nystrium.

Zelda regardait par la fenêtre le ciel s’assombrir. Wynn et Alleeva étaient à ses côtés.

Elle scrutait les nuages qui s’étaient formés soudainement. Au loin elle percevait Abrannay, comme si la citadelle était le centre de ce phénomène. Les éclairs au loin donnaient un aspect apocalyptique à ce paysage.

Zelda serrait fortement la main de son ministre, comme pour se rassurer, mais Wynn lui,cachait son inquiétude, tout comme Alleeva.

Nyu interrompit leur contemplation,  faisant irruption dans la pièce.

- « Venez vite ! Ambre est en transe, je ne sais plus quoi faire ! »

Tous les quatres courrurent jusqu’au dispensaire.

- « Il est là, il est là, il est là !! » répétait-elle.

- « Qui est là ?! » demanda Nyu.

- « Le mal absolu… »

Zelda prit la main de l’oracle. Elle était brûlante.

- « Parle-moi, Ambre! C’est moi, ta reine ! Zelda... »

- « Le mal absolu!! », hurlait-elle à pleins poumons.

Elle s’assit brusquement sur le lit. Tous furent terrorrisés d'entendre alors Ambre parler avec une voix grave d’homme.

- « Tu veux savoir qui je suis, Zelda ? Ton pantin de Wynn m’appelle Satan dans son monde, mais ici j’ai un autre nom, celui que tu craignais tant  quand tu était petite... »

- « Ta..Taa..Taciturnus ?! » gémit la reine.

- « Bravo ! Et tu sais ce que je veux ?! »

- « N…Non !? »

- « Reprendre mes droits sur mes terres, bien sûr! ton imbécile de conseiller m’a permis de renaître en prenant possession de son corps, et en l’envoyant à la citadelle, je peux enfin  recréer mon armée d’Antan! Tu vas mourir Zelda! Ici c’est MON royaume, le royaume des morts... C’est l’Enfer, Wynn ! Je t’enverrai mon bras droit, tu le connais bien, c’est lui qui vous a menés ici! »

- « Kandjar ?!! »

- « Oui! mon berseker préféré, un écorché vif, un homme sans âme, avec les nerfs à fleur de peau! Mes troupes l’ont formé, c’est un tueur né ! ...Au fait, tu as parlé à  Zelda de ta vie d’au-dessus ?! »

Zelda dévisagea soudainement Wynn, le ricanement diabolique de Taciturnus lui fit froid dans le dos. Ambre s’évanouit de nouveau.

- « De quoi parle-t-il Wynn ?! »

Et ainsi, dans le dispensaire, Wynn et Nyu racontèrent tout à la reine, Alleeva à leur côté écoutant religieusement leurs histoires.

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29 octobre 2006

Roman: Les princes d'arcadia Chapitre 7

Chapitre 7

La bataille de Klingsor

Au début de la nuit, le Général Axaphat avait réunit ses troupes, un total de 700 hommes près à délivrer la citadelle de feu Cerber. La route fut longue, très longue, durant le trajet il n’y eut peu de paroles, le Sous-Général Oliterre était intransigeant sur la discipline. Au côté d’Oliterre, chevauchait Xyfray, intendant du royaume de Lost Soul, tandis que les princes Loup et  Fénix encadraient le célèbre Général.

L’aube était déjà présente, et la grande armée arrivait déjà vers les frontière Schadel, une majeure partie des soldats étaient des sujet du Prince Bathor, tous avaient donné le meilleur d’eux même pendant la marche nocturne afin d’aller le venger, encadré par son meilleur ami, le Général Axaphat.

-Halte, hurla Oliterre, prenez un peu de repos, la journée va être longue !

Oliterre, Xyfray, Axaphat et les deux princes en profitèrent pour peaufiner leur plan de bataille.

Au Nord, Axaphat ira avec 100 Cavaliers, au nord-est 50 soldats et 50 Archers iront bloquer les rebelles avec le prince Loup, tandis que Fénix ferait la même chose au sud-est avec le même nombre d’homme, et Oliterre se chargerait de la charge de cavalerie sud avec 100 cavaliers également. La tache la plus difficile revenait à Xyfray, il devait libérer le massif montagneux de l’ouest avec pas moins de 300 guerriers.

Le soleil se levait à l’horizon, et déjà les troupes se divisaient, le signal de départ avait été convenu, lors de la charge donné par Axaphat au nord de la cité, le temps donné devait permettre à Xyfray d’avoir déjà entamer les hostilités dans les montagnes.

Les troupes du commandant Alectorien commencèrent à contourner les collines du sud, afin de ne pas être vu, les rebelles ne sont peut être pas très bien organisés, mais Oliterre avait conseillé d’être prudent. La montagne ne faisait pas peur à Xyfray et ses hommes, souvent ils allaient s’entraîner vers les monts brumeux de l’est, le chemin sinueux de montagne se dessinait sous leurs yeux, et les troupes gravissaient lentement le sentier.

Il devait être onze heures, toutes les équipes étaient en place, Xyfray avait réussi à éliminer les premières sentinelles, onze heures trente, les premiers combats commençaient en montagne. Onze heures quarante, Axaphat lâchait ses cavaliers…

-Pas de quartier ! Hurlait Axaphat.

Loup voyait les hommes déchaînés du Général se lancer dans la plaine.

-Sergent, donner l’assaut !

-En avant, hurlait Fénix à ses hommes, pour l’honneur des Kérotakis !

-Et in Arcadia Ego ! Cria Oliterre.

Les rebelles qui entouraient la cité furent surpris de l’attaque, les cloches retentissaient à l’intérieur de la forteresse, ils n’avaient guère le choix, affronter une armée royale totalement déchaînée ou affronter une pluie de flèche provenant de la cité.

-Par-là, hurla un des rebelles à ses compagnons.

Il n’eut pas le temps de faire

2 mètres

, et une flèche le transperçait, les renégats furent médusés de voir des murs de soldat surgir des collines. Il était midi, et Klingsor était libérée, Danator sortait de la forteresse, et s’avança auprès du Général.

-Les mines, mon général ! Ils arrivent par les mines.

-Prévenez le Sous-Général Oliterre, qu’il bloque le chemin qui mène à la cité, les princes viendront avec moi.

Pour Xyfray, cela ne s’était pas si bien passé que ça, il avait perdu une cinquantaine d’homme quand il découvrit le premier refuge qui n’était en réalité qu’un avant-poste.

-On est attaqué Monseigneur !

-Parfait, déclara Loup Gris. Tout se passe comme prévu.

-Ils ont libéré la cité, nous devons fuir !

-Pas de fuite, s’égorgea Loup Gris en brisant le crâne du malheureux avec se hache. Il essuya son arme, puis regardant le spectacle qui se donnait plus bas, il déclara à ses hommes :

-Préparez-vous, ce serait dommage de mourir sans avoir combattu !

Xyfray peinait à monter, ses hommes se faisaient malmener par des archers récalcitrants, il fallait trouver un moyen et vite, sans quoi les quelques tireurs postés en hauteur allaient avoir raison de son armée.

Une flèche siffla à l’oreille d’Axaphat, elle alla se planter dans l’œil d’un soldat placé juste derrière lui, d’autres flèches suivirent, le général eut juste le temps de se protéger derrière un rocher, en regardant vers la cité il apercevait enfin les princes Loup et Fénix arriver avec leurs armées.

-Préparez vous, la tâche va être plus difficile que prévue, Loup Gris veut du sang ! Il en aura !

-Regardez général, cria un garde, ils arrivent aussi par le nord-ouest !

-Que les braves se battent jusqu’au dernier souffle ! Ils n’auront jamais Klingsor ! En formation !

Les soldats se protégeaient tant bien que mal avec leurs boucliers, créant ainsi une masse compacte. Les archers royaux étaient gênés par les rochers, essayant de couvrir la lente avancée des guerriers. Ce fut lorsqu’ils arrivèrent à quelques mètres de l’entrée de la mine que tout s’arrêta, les soldats se regardèrent ébahis, puis quelques secondes plus tard, une meute de rebelle fondit sur le groupe. L’affrontement fut d’une violence inouï, les troupes royales eurent raison des hommes de Loup Gris, mais ce fut au prix de lourdes pertes.

Xyfray, lui aussi avait perdu près du tiers de ses troupes, il apercevait le camp ennemi, et une silhouette tristement célèbre, l’ancien Empereur : Loup Gris.

Loup gris voyait arriver Xyfray et ses hommes venant de la droite, en bas Axaphat avait déjoué son embuscade, la fin se faisait sentir dans les rangs de la rébellion, mais leur chef était étrangement confiant.

-Axaphat ! Finissons-en!

Les combats cessèrent, le Général arriva sur le camp, Loup Gris empoigna sa lourde hache, et Axaphat son épée. Le duel commença, les coups portés étaient violent et puissant, tous regardaient ce combat titanesque. Le Général trébucha, il évita de justesse un coup de hache, Loup Gris était essoufflé, il avait beau être un bon guerrier, mais le poids de son arme le fatiguait de plus en plus. Axaphat profita de ce moment de faiblesse pour le tenir en joue avec sa lame collée à sa gorge, l’ancien despote rigola fort.

-Tu crois que c’est la fin de vos ennuis en me tuant ? Ce ne sera que le début, je suis un saint à côté du Maître !

-Quel maître ?

-Et vous êtes tombé dans son piège, tu devais venir me tuer, cela fait parti du plan, tu as perdu au moins la moitié de tes hommes !

-De quel piège parles-tu ?

-Tu n’es qu’un imbécile Axaphat !

Le regard de Loup Gris devint tout noir

-Maître, la première phase est terminée !

A la vue de cette scène, Axaphat lui trancha la tête d’un coup sec, en se détachant du corps, elle roula au pied du Général, mais à la surprise générale, Loup Gris s’adressa a son bourreau.

Les ennuis ne font que commencer Axaphat, le maître arrive, il vient reprendre ses droits. C’est son homme de main qui va s’occuper de toi, comme il a fait pour Cerber et Bathor !

Le rictus aux lèvres, il poussa un rire démoniaque, avant de s’éteindre définitivement quand Axaphat broya son visage avec le talon de ses bottes.

Loup Gris était mort maintenant, le général regarda les hommes tout autour de lui, tous ne savaient comment réagir devant cette scène, où un mort avait encore la parole, annonçant la venue d’une personne encore pire que Loup Gris lui-même.

11 octobre 2006

Roman: Les princes d'arcadia chapitre 6

Chapitre 6

Vers les brumes

Sulanuth gravissait lentement la longue route sinueuse des monts brumeux, au sommet, se trouvait une plaine, la contrée oubliée. Il voyait au loin se profiler les sinistres ruines du château du maître, l’environnement n’était pas gai, mais c’était mieux que les geôles d’Abranax. Larme l’attendait sur le perron de la porte principale.

-On ne pensait plus te voir, tu es en retard.

-Le chemin à été long, et puis Oxalite est une belle ville, elle vous plairait à tous les deux.

Ils partirent tous les deux rejoindre kandjar dans la grande salle, le château était vétuste et petit, mais le maître leur en avait fait cadeau, c’était devenu chez eux. Kandjar se tenait près de la cheminé, écrivant dans un petit carnet rouge, ce carnet il avait réussit à le garder même pendant sa captivité, c’était un bien précieux à ses yeux, lorsqu’il vit arriver ses amis, il le ferma brusquement.

-Toujours avec ton carnet Kand ? Je me demanderais si un jour tu nous le laissais lire ?

-Peut être un jour, à ma mort peut être… Ca c’est bien passé pour toi ?

-Le contact est tombé raide quand il m’a vu.

-Toujours autant d’esprit, Sul ! Rigola Larme.

Sulanuth sortit une grande enveloppe de son manteau, il en sortit une grande carte qu’ils examinèrent longuement tous les trois.

-C’est bien ce que je pensais !

-Qu’est ce que tu pensais Kand ? Demanda Sulanuth.

-Il y a une porte au château suspendu…

-Une porte ? Vers notre monde ?

-Oui Larme, vers chez nous… Regardez le passage vers la bibliothèque…

-Tu veux que l’on retourne là haut ? Il n’y a que des ruines maintenant…

-Moi oui, mais toi et Sul êtes libre de votre choix.

-Tu en as parlé au maître Kand ?

-Je ne pense pas ? Répondit Sul.

-Non effectivement !

-Tu as raison Kandjar, on à payé notre dette envers lui, et notre vengeance est terminée, ajouta Larme.

-Il reste Axaphat !

-En tentant de tuer Lost Soul, je me suis fait plus de mal que j’ai pu lui en faire. En se vengeant, on aggrave notre situation…

-Tu as raison larme. Hein qu’elle a raison Kand ?

-Elle a raison, occupons-nous de retrouver cette porte.

-Et nous rentrerons chez nous ! Et si Axaphat passe par là, nous nous en occuperons tous les trois.

-Oui, tout les trois, ajouta Larme.

Luellala arrivait en trombe devant la demeure royale

-Que l’on m’amène à Zelda !

-Il est tard madame !

-Je suis Luellala, inquisitrice royale, revenant de la cité de Klingsor. Deux personnes ont donné leurs vies pour que je sois ici ! Alors ouvrez-moi cette satanée porte !

Le garde s’exécuta, elle entra dans le château, après avoir parcouru tout le château jusqu'à la salle du trône, elle fut surprise de voir qu’elle était reçu par l’intendant.

-Je veux voir Zelda !

-Il est tard, ma chère !

-Je veux voir la Reine !

-Ne faites pas de caprices, je suis Intendant et donc je suis également votre supérieur, alors je vous ordonne de me dire tout ce que vous avez appris.

A contre cœur, elle lui raconta tout ce qu’elle savait, les trois mercenaires, le siège de la cité, le sacrifice d’Adim et Yulo. Le comte fut surpris d’entendre l’exploit du lieutenant. Il lui confia à son tour, le malheur qu’avait subit les Eons et les Alectorius, mais également la levée de l’armée du Général.

-Ils vont venir ici ! J’en suis certaine !

-Vous êtes ici dans le château le mieux gardé du royaume, et j’ai eu par la Reine, l’honneur de pouvoir m’occuper de la citadelle d’Abranax. Au départ, elle voulait envoyer Ithilya pendant l’absence du Général, mais après avoir négocier, je pars demain. Vous êtes entre bonnes mains !

-Klingsor est réputé pour être « Imprenable » et ces mercenaires ont bien réussi à y pénétrer.

-Peut être, mais ici c’est différent ! Allez vous reposer !

Luellala pris congé de l’Intendant, elle rejoignit une chambre préparée pour elle, en fermant les yeux, elle revoyait le visage d’Adim et de Yulo, mais au réveil se fut deux visages amis qu’elle retrouva, ceux de Wynn et Nyu.

-Bonjour ! On est venu dès que l’on a su que tu étais revenue, sourit Nyu.

-Ca va, demanda Wynn.

-Merci d’être venu. Oui, je vais bien. J’ai peut être trouvée une piste sur nos compagnons de voyage, mais les connaissant cela ne leur ressemble guère. Kandjar, Sulanuth, Larme et Maell sont devenus des mercenaires.

-Pour Loup Gris, s’étonna Nyu.

-Je ne sais pas.

-De toute façon, tout le monde change un jour ou l’autre, mais en es-tu sûre ? Rétorqua Nyu.

-Au signalement qu’une petite fille m’a fait, je ne connais que Kandjar qui puisse porter des lunettes de soleil dans ce monde, il était accompagné d’une femme et d’un homme.

-Ils sont trois dans ta version, mais où est la quatrième, redemanda Wynn.

-Je ne suis pas certaine, mais si c’est leurs œuvres, ma fois c’est une véritable hécatombe qu’ils nous ont fait ! Cerber, Bathor, Lost Soul, n’oublions pas Cyrus le messager.

-Et un espion de Zelda, ajouta la guérisseuse,  mort empoisonné, il y a deux jours à Oxalite.

-Qu’importe si ce sont eux ou non, mais je pense qu’ils vont venir ici, ils ont réussi à entrer dans toutes les citadelles sans se faire voir, on ne sait pas où donc ils pourraient se cacher.

-Et bien nous nous occuperons d’eux, répondit Wynn.

-Zelda sait que je suis revenue ?

-Oui, répondit le ministre, elle voudrait te parler dès que tu le peux. Axaphat est parti ce matin avec une armée de 700 hommes, ils vont délivrer Klingsor.

-Les rebelles sont nombreux dans les montagnes, ils vont avoir du mal !

-Ambre à eut une vision là dessus, mais le plus étrange est qu’ elle confirme tes doutes sur nos amis devenus mercenaire, elle parle seulement de trois mercenaires venu « d’en haut » , or il manque une personne. Mais le plus inquiétant, est que Loup gris et les mercenaires seraient à la solde d’un mystérieux homme masqué. Nyu  s’occupe d’elle en ce moment.

-Mais elle va beaucoup mieux, elle tient compagnie à Lost Soul qui lui est encore faible.

Aleeva entra dans la chambre, elle  regarda froidement l’Inquisitrice, puis le ministre du trésor et la guérisseuse.

-La reine veut vous voir !

Ses deux amis prirent congé d’elle, qui dû se préparer hâtivement. La guerrière la conduisit jusqu'à l’antichambre de la souveraine.

-Alors quelles sont les nouvelles ?

A la vue de la Reine, l’inquisitrice s’inclina devant elle.

-Relevez-vous ! Après votre exploit d’hier, vous méritez que ce soit moi qui s’incline devant votre bravoure. Lothringen m’a raconté ce qui vous est arrivé avant qu’il parte. Je suppose que vous savez pour Bathor et Lost Soul ?

-Oui ma reine, je suis également au courant pour votre espion à Oxalite. Vous m’en voyez navrée.

Luellala raconta tout depuis le début à Zelda, son arrivée, son enquête, le siège, l’exploit d’Adim et le sacrifice de Yulo. Elle fit une description des trois mercenaires, sans aller dans les détails, après tous ces événements, il serait malvenu d’expliquer que son Inquisitrice, sa guérisseuse et son ministre du trésor sont venu fraîchement d’un autre monde avec des mercenaires comme ami.

-Que comptez vous faire maintenant ?

-Traquer ces mercenaires, majesté !

-Avez vous une idée, où ils peuvent se cacher.

-Je n’en ai pas la moindre idée.

Dans la pièce, se trouvait une carte du royaume, Luelalla la regardait négligemment, quand soudain une idée lui traversa l’esprit.

-Dites-moi, ma Reine, qu’il y a t’il derrière la barrière montagneuse de l’Ouest.

-Ma fois, on appelle cela le Royaume des Brumes, d’après la légende. Arcadia était en fait le royaume des morts, lors de l’arrivée des premiers exilés, ils réussirent à éloigner l’armée des Ombres. Ces « morts-vivants » étaient gouvernés par un nécromancien très puissant, Taciturnus, il fut mis en exil au-delà des montagnes par Anargaël, le premier roi d’Arcadia. Mais le nécromancien lança une malédiction sur le roi. Sa première fille, Anissa devint aveugle, et il lui força à lui donner la princesse. On raconte que la princesse pris un livre de magie et enferma l’esprit du nécromancien dans un médaillon, l’armée des ombres devenant ainsi de la brumes, restant toujours auprès de leur maître.

-Et si nos mercenaires se cachaient là-bas ?

-Vous n’y pensez pas ! Il faut être fou pour aller vivre dans les brumes.

-Pourquoi pas ?

-Et bien si vous avez envie d’y aller, faites-le, mais revenez entière, j’ai perdu assez de monde comme ça !

-Je peux venir avec elle ?

-Ithilya ! Tu m’a harcelé pour que tu restes auprès de moi, et tu me demande de partir à l’aventure avec l’Inquisitrice ? Je ne te comprends pas.

-Ce n’était pas pour rester avec vous, mis pour éloigner Lothringen de vous. Et puis Wynn restera près de vous.

-Si cela te fait plaisir, et bien va-y ! Bunny partira avec vous, pour votre sécurité, je l’exige !

Ithilya lança un clin d’œil à l’inquisitrice et à la guerrière amazone qui le lui rendirent.

-Je vous donne trois jours, pas un de plus, vous savoir dans cette zone me fait froid dans le dos.

-Merci ma reine, répondirent-elles en cœur.

Luellala se tourna vers ses deux nouvelles compagnes de voyage.

-En route mesdames ! Direction, les brumes !

27 septembre 2006

Roman : Les princes d'arcadia Chapitre 5

Chapitre 5

Le sacrifice de Yulo

- Dortarius ! Vous ne comprenez pas! il faut que je quitte cette ville au plus vite : les assassins de Cerber et Cyrus ne sont plus ici !

- Madame, ne voyez vous pas que la ville est assiégée ? Vous avez beau être mandatée par la reine, je ne peux vous laisser sortir ainsi, c’est beaucoup trop dangereux pour la population comme pour vous.

- Les assassins courent encore, Dortarius !

- Il en est hors de question! Votre enquête est achevée, vous n’avez plus aucun pouvoir !

- Je représente l’Ordre Royal. Laissez-moi sortir c’est un ordre !

- Sachez ma chère, que lors d’un siège, c’est la loi martiale qui prime.Je n'ai que-faire de vos menaces. Zelda en personne me demanderait la même chose, je le lui refuserais.

- Loup Gris a mené son plan à bien... Ne pensez-vous pas qu’il ait pu envoyer ses mercenaires dans d’autres contrées, générant le même chaos ?

- Je m’en fous ! Ma cité est assiégée ! Assiégée ! Vous comprenez ?

Luellala quitta l’intendant, irritée. Elle comprenait la situation, mais sachant que les tueurs avaient quitté la ville, elle n’avait qu’une obsession : quitter elle aussi cette ville où elle ne servait à rien. Mis à part le soutien psychologique qu'elle apportait à Ambrose...Mais... Elle devait partir de cette cité coûte que coûte !

Cela faisait deux jours que celle-ci était assiégée,et les renforts fraîchement arrivés ne suffisaient pas. Les soldats avaient l’impression que les rebelles étaient de plus en plus nombreux, le moral des troupes était au plus bas, et la population se demandait si les vivres allaient être suffisants pour tenir.

Luellala regagna l’auberge où Ambrose faisait le ménage, tandis que Tyxia la regardait continuellement d’un sale œil. Elle se sentait prisonnière dans cette cité. L’histoire des lunettes noires titillait sa curiosité. Et si c’était eux? ses amis disparus... S'ils étaient devenus mercenaires? Cela voudrait dire qu’ils auraient énormément changé...

L’inactivité devenait insupportable, il fallait qu’elle sorte avant de devenir folle. Elle avait bien une idée :  trouver le père d’Ilona, un certain Yulo. S'il arrivait à faire sortir une fillette, il pourrait bien la faire sortir, elle...

Dans l’après midi, elle partit rejoindre Adim, le beau lieutenant. Durant le trajet vers la ville, ils avaient beaucoup sympathisé. Il semblait un homme fantastique bien loin du rustre militaire. Adim était fort occupé, mais voyant l’inquisitrice, il eut un sourire radieux.

- Oh ! Bonjour madame.

- Bonjour lieutenant…

- Vous venez remonter le moral des troupes ? On en a grand besoin !

- Hum ! Vous savez, rester bloquée ici n’est pas ce qu'il y a de plus réjouïssant pour moi non plus!

- Je m’en doutais... Et votre enquête ?

- Mon travail ici est terminé, il est clair que les assassins ont quitté la ville. J’aimerais bien partir moi aussi mais…

- Interdiction de sortir de la ville, je le sais...

- Dites moi, mon cher Adim, y aurait-il parmi vos hommes un certain Yulo ? J’aimerais bien m’entretenir avec lui.

- Un problème ?

- Non, non. J’ai pour lui un message de sa fille… Rassurez vous !

- Je vais vous le faire appeler…

Adim ordonna d’appeler le garde en question, qui arriva peu de temps après… Yulo parut surpris de voir l’inquisitrice en personne.

Adim les laissa seuls. Le garde ne semblait pas rassuré de voir cette femme devant lui.

- Il y a un problème madame ?

- Non Yulo… J’ai parlé à votre fille Ilona et…

- Oui, je sais ! vous mettez votre nez partout ! Laissez ma famille tranquille, on  n'a rien fait !

- Pourquoi êtes vous sur vos gardes ? Je ne fais que mon travail.

- Et moi le mien, protéger la ville !

- Vous pourriez me rendre un grand service ainsi qu’à la cité en m’aidant à la quitter ...

- Vous êtes folle ! Jamais de la vie !

- Vous faites bien sortir votre fille...

- Oui, mais seulement par temps calme! Là dehors, l’ennemi est devant la porte !

- Si je ne sors pas, l’ennemi pourrait entrer dans la ville...

- Je ne peux pas, je serais exécuté !

- Alors nous serons exécutés ensemble ! J’ai escorté moi-même cette femme, je peux vous dire qu’elle en vaut la peine !

Yulo fut très embarrassé de constater que son supérieur avait tout écouté de la conversation. Luellala, elle, regardait l’officier tout en souriant.

- Je vous avais bien dit que je n’avais pas confiance en vous, rigola Adim. Si vous ne voulez pas devenir prisonnière de l’ennemi, ou être tuée, il va vous falloir une bonne diversion, et la diversion est ma spécialité! Vous ouvrirez la porte Yulo, c’est un ordre !

Le garde regarda son supérieur l'air incrédule. Soit il était fou, soit complètement stupide.

- Mais mon lieutenant…

- C’est un ordre soldat. Vous comprenez?! un ordre !

- Vous feriez ça pour moi ?

- Bien sûr que oui, ma chère. Et puis... il faut bien que quelqu'un aille quérir des renforts, et vous faites partie de la cour royale.

Ainsi, il établit un plan : cela se passerait vers la fin de l’après midi, et il était hors de question que l’inquisitrice se charge d'un quelquonque bagage, car il faudrait faire vite.

Le soleil baissait à l’horizon. Entre les deux portes nord, Adim arriva, tenant un cheval par la bride.

- C’était le cheval de Lord Cerber... Il vous sera plus utile qu'à lui à présent....

- Merci Adim.

En gage de remerciement, l’inquisitrice déposa un baiser sur sa joue.

- Je parlerai de votre bravoure à Zelda.

Elle regarda ensuite Yulo et ajouta : 

- Ne vous inquiétez pas, vous aussi aurez droit aux honneurs de la Reine.

Yulo ne répondit pas.

- Prête ?

- Oui, et vous lieutenant ?

- Je sortirai le premier, ces barbares se jetteront sur moi. Comptez jusqu'à 4. Et foncez dans la masse, droit devant.

Il se tourna vers Yulo, et ajouta : 

- Si je ne suis pas revenu quand vous aurez compté jusqu'à 10, vous fermerez la porte. Compris ?

Yulo acquiesça d’un signe de tête. Luellala, elle, concentrait toute son attention sur la porte...

- Prêt ? Un, deux, trois…

Le garde ouvrit la porte, Adim chargea, l’épée au poing, en hurlant « Et in Arcadia Ego ! », le cri de guerre des chevaliers du royaume.

- Un…

La cloche de l’alerte de la cité retentit, les barbares, voyant le militaire sortir en furie, coururent vers lui. Adim les entraîna sur le flanc gauche, le massif montagneux de la forteresse le gênant un peu.

- Deux…

L’inquisitrice et le garde entendaient  les sentinelles de la cité arriver vers eux.

- Trois…

Luellala regarda Yulo tristement, celui-ci fermait les yeux. Elle comprit qu'il était lui aussi en train de se sacrifier, car même si Adim était tué ou torturé par les rebelles, ce ne serait rien comparé au traitement que lui subirait...celui que les Schadel  réservent aux traîtres.

- Quatre…

Elle s’élança, puis plongea dans la masse, les yeux fermés. La peur au ventre, elle sentait que des mains essayaient de l’agripper, mais le cheval galopait encore et toujours sans s’arrêter, pas même gêné par les corps que ses sabots piétinaient.

Le capitaine Vulcan arriva en courant avec ses hommes. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver le garde qui tenait la porte ouverte.

- Fermez cette porte !

- Sept !

- C’est un ordre !

- Huit !

Les gardes se ruèrent sur Yulo, le désarmant, tandis que l’un d’eux fermait la porte.

- Pourquoi diable avez-vous ouvert cette porte ?

- Pour que la femme puisse sortir... Le lieutenant m’en a donné l’ordre.

- Où est il ?

- Il est dehors, parti faire diversion.

- Mais je suis entouré de fous ! Gardes ! Placez cet homme aux arrêts !

Les camarades de Yulo l’empoignèrent et lui firent traverser la ville, l'humiliation et le déshonore venant s'ajouter à l'emprisonnement vers lequel ils l'emmenaient... Devant chez lui, il aperçut Ilona, en pleurs à la vue de son père emmené par les gardes.

- Papa !

La fillette courut vers son père mais l’un des gardes l’en empêcha, la frappant au visage. Yulo poussa un rugissement de rage. On pouvait l’humilier, mais toucher à sa famille, non! Il se débattit, sa force décuplée par la colère, faisant tomber les deux gardes qui l'entravaient, et fondit sur le fautif, lui assennant plusieurs coups de poing et le rouant de ses pieds. L’autre soldat le frappa dans le dos, et Yulo lui rendit son coup. Mais une douleur le paralysa brusquement, celle d'une dague plantée dans son dos... Il s’effondra aux pieds de sa fille, sentant la vie le quitter. Les yeux embrumés par les larmes, son dernier regard fut pour elle...

Luellala  galopait toujours, droit devant et le plus vivement possible, comme pour chasser de son cœur  la tristesse qu'elle ressentait en pensant à Adim et à Yulo...

Au bout de quelques temps, elle s'autorisa à regarder en arrière. De loin, la cité ne semblait pas être envahie, bien qu'elle puisse apercevoir une troupe de rebelles amassée en son coin . Le vent soufflait, caressant son visage. Funeste messager faisant parvenir jusqu'à elle les cris de douleur de son beau lieutenant...

27 septembre 2006

Roman : Les princes d'arcadia Chapitre 4

Chapitre 4

Le conseil

Zelda se tenait au centre de la salle du conseil. A côté d’elle, figées comme des statues, étaient ses deux gardes, Aleeva et Bunny. Tout le conseil était présent :  l’intendant le Comte Zénodote de Lothringen, le ministre des finances Wynn, sa conseillère Ithilya, son Oracle Ambre, les princesses Théo-Aphrodite et Alizéa,ainsi que les deux derniers princes Fénix et Loup, et enfin le Général Axaphat.

Zelda entama  le débat :

- La nuit d’hier fut terrible, nous accusons encore le coup de la mort de Cerber,et de plus, je viens d’apprendre que Bathor a été décapité et  Lost Soul  grièvement blessé. A Caligos, quatre gardes ont été tués, et les agresseurs courent toujours.

- Avez vous fait prévenir l’Inquisitrice ? Demanda Wynn.

- Le problème est que Klingsor est assiégé. Il semblerait que Loup Gris ait eu des renforts.

- Des renforts ? Mais d’où proviendraient ils, nous exterminons les rebelles et vous nous dites qu’ils ont des renforts! s'exclama Lothringen.

- Qu’importe les renfort nous les écraserons, décréta Axaphat.

- Ah ! L’optimisme du guerrier, soupira Théo-Aphrodite.

- Bien sûr, ce n’est pas avec vos « artistes »que nous arriverons à exterminer Loup Gris...

- Vous n’avez pas de cervelle, Axaphat, seulement des muscles!

- Cela suffit vous deux, hurla Ithilya, les querelles attendront, nous devons trouver une solution au plus vite !

- Quelle solution ? Négocier? il en est hors de question, parole d’Axaphat ! Ma reine, je peux faire partir avec moi cinq cents hommes d’Abranax dès ce soir...

- Et qui restera pour protéger le royaume, reprit Alizéa, vous n’êtes qu’un lourdaud !

- Et depuis quand les femmes connaissent-elles quelque chose à l’art de la guerre ?

- Axaphat !

- Excusez moi Zelda ...

- Je pense qu'Axaphat n’a pas tort, nos guerriers doivent défendre Klingsor, interrompit Fénix, nos populations peuvent très bien se défendre elles-même...

- Merci Fénix. Pour les autres contrées oui, mais pour les Ayrius…

- Axaphat ! Gardez vos commentaires pour vous ! Hurla Zelda.

- Je peux mettre à disposition cinquante hommes, déclara Loup.

- Pareil, pour les Kérotakis !

- Idem pour moi ! Dit Alizéa.

- Et bien cinquante cerveaux de plus pour Axaphat, s'il n'y voit pas d’inconvénient.

- N’en rajoutez pas Princesse Aphrodite, interrompit Ithilya.

- Et bien cinq cents plus deux cents font sept cent. Ma foi c’est une belle armée.

Zelda fixa les deux princesses,et vu le regard qu’elle leur lançait, il n’était pas le moment de se moquer du Général.

- Axaphat, je vous donne carte blanche, déclara la souveraine, en attendant que vous régliez cette affaire, Ithilya s’occupera d'Abranax.

- Et pourquoi pas moi ? après tout je suis l’Intendant ...

- J’ai besoin de vous ici, mon cher Comte.

- Par contre, tout cela va nous coûter cher, interrompit Wynn.

- Voilà que Gripsou s’en mêle !

- Axaphat ! Vous avez beau être mon Général, je vous demande de réserver votre mauvaise humeur à vos soldats !

Ambre avait gardé le silence tout le long de la séance, discrète, en retrait dans un coin de la pièce. Elle se leva soudainement.

- Je ressens le danger, d’autres viendront agrandir l’armée du tyran…

Toute l’assemblée regardait l’oracle, plus aucun bruit ne se faisait entendre.

- Les hommes de l’Empereur sont nombreux, mais il n’est qu’un pion. Celui qui se cache derrière le masque commande. Il a des mercenaires, ils sont d’en haut !

Ambre poussa un cri de douleur, sa robe se déchira, comme si elle avait reçu un coup de fouet invisible. L’oracle s’évanouit, Ithilya et Wynn bondissant de leurs chaises pour lui porter secours.

- Que l’on appelle Nyu, d’urgence! hurla Wynn aux deux gardes.

- Faites venir la guérisseuse, ordonna Bunny, à l'un des gardes postés dans le couloir.

- Je pense que l’on ferait mieux de renforcer la sécurité, faire venir des renforts, dit l’Intendant.

- Vous n’allez pas croire ces sornettes, Lothringen !

- Axaphat, sachez que j'ai grande considération de la moindre vision d’Ambre...

- L’intendant qui assiste la reine par  voyance ! Il n'est guère étonnant que le royaume aille si mal!

- Arrêtez tous les deux, interrompit Théo-Aphrodite.

Le ton monta, les incessantes querelles reprirent de plus belle.

- STOP ! Vous me fatiguez ! Les ordres ici, c’est moi qui les donne! Lothringen, vous aurez une sécurité renforcé; Wynn, cela coûtera ce que cela coûtera; Ithilya ira à Abranax ; et vous autres donnerez des hommes à Axaphat afin de libérer Klingsor ! ... Et Nyu, où est elle ?

- Ici ma reine ! J’ai fait porter Ambre au dispensaire pendant votre querelle, mais j’ai déjà à faire avec Lost Soul.Alors si vous le permettez, je retourne à mes malades.

- Allez-y Nyu !

- Zelda, vous permettez? je dois parler à Nyu ...

- Faites donc Wynn… Laissez-moi seule… Ithilya, reste !

Tous s’en allèrent, laissant Ithilya avec la souveraine et ses gardes.

- La gestion d’Abranax, c’était du travail d’intendance et non de conseil, déclara Ithilya.

- J’ai une confiance aveugle en toi, je pense que tu t’en sortiras très bien.

- Vous savez que je n’en ai aucune pour lui.

- Lothringen ? Je sais bien ce que tu en penses, à force de me le répéter... Mais c’est un très bon Intendant.

- S'il n’était pas là, nous nous entendrions mieux.

- Tu te fais des idées Ithilya, il nous a été d’une aide précieuse plus d'une fois.

- Je sais ma reine, mais il s’absente de plus en plus souvent, il est fourbe...

- Va savoir Ithilya... Puisses-tu avoir tort !

Ithilya quitta la pièce, laissant la souveraine avec ses deux gardes.

- Et vous qu’en pensez vous ?

- Ithilya n’a pas tort, je n’apprécie pas beaucoup l’Intendant, cependant les paroles d’Ambre m’ont moi aussi effrayée.

- Et pour toi Bunny ?

- Hum, oui les mercenaires et ce « masque »... Cela laisse présager une sombre machination.

- Oui, cela m’inquiète. Les espions que j’ai fait envoyer dans le royaume depuis la mort de Cerber ne m’ont pas encore donné de nouvelles. Si  les visions d’Ambre sont exactes, il y aurait quelqu'un au-dessus de Loup Gris... Qui ?

- Wynn, il faut que je te parle…

- Qu’il y a t’il Nyu ?

- C’est Lost Soul... Il délire. Il parle d'un prisonnier torturé et tué par erreur par Axaphat.

- Et ?

- J’ai essayé de comprendre ce qu’il marmonne. Il parlerait de prisonniers qui seraient venus d’en haut. Tu crois que cela pourrait être eux ?

- Je ne sais pas, Nyu. Luellala les a bien cherché, mais ce qu’ils sont devenus, ... Tués, ou rejoint les rang des rebelles, je ne sais pas…

- On ne sait jamais Wynn. C’est étrange, très étrange... Depuis notre arrivée ici, je me demande toujours ce qu’ils sont devenus.

- Moi aussi, mais nous le saurons un jour… Du moins, je l'espère…

21 août 2006

Roman: Les princes d'arcadia Chapitre 3

Chapitre 3

Les trois assassins

La puissante cité de Caligos apparaissait aux yeux de Kandjar.

Tout de noir vêtu, il galopait sous le clair de lune.

Il ne fallait pas qu’il s’approche trop près de la ville, pour cela, il laissa son cheval à l’orée de la forêt alentours, il devait être prudent.

Il y a trois jours, il avait enfin réglé son compte à Cerber, maintenant c’était Bathor, oh oui ! Bathor !

Kandjar n’avait certainement pas oublié ses tortionnaires lorsqu’il avait été emprisonné à Abranax avec Larme et Sulanuth. Kandjar se souvint de son arrivée, de sa capture, de ses amis assassinés. Il ouvrit son médaillon, celui-ci contenait le portrait d’une femme.

- Pour toi ! Pensa t’il.

Discrètement, il s’avança vers les murs de la cité, les vêtements que lui avait donné le maître lui permettant de rester caché dans la nuit. Grâce au maître, il avait pu s’échapper avec Sul et Larme, et c’était lui qui leur avait fourni des armes, ils s’étaient entraînés dur.

Chaque soir, Bathor, Cerber et Axaphat venaient le torturer pour qu’il dise où se cachait Loup Gris. Kandjar et ses amis ne savaient pas où il se cachait, ils ne le connaissaient même pas. Mais maintenant c’était différent, tous  trois ils allaient se venger de leurs bourreaux.

Larme, elle, arrivait près de  la cité de Elazael. Il était tard dans la nuit, elle entendait la vie nocturne des Alectorius, des rires, de la musique. Ce peuple était un peuple de joyeux fêtards, mais de très bons agriculteurs. Le maître lui avait fourni une belle robe, ainsi elle pourrait se faire passer pour une danseuse. « Les Alectorius sont naïfs » pensa t’elle. Larme n’avait qu’une obsession :  Lost Soul. Chaque pensée pour lui lui faisait se souvenir des coups de fouet donnés quand elle était à Abranax avec Sulanuth et Kandjar. Oh comme elle allait lui faire payer à cette pourriture de Lost Soul,  lui faire payer chaque larme qu’elle avait versé quand celui ci lui infligeait le fouet  pour qu’elle dénonce un certain Loup Gris. Ah oui, lui aussi, si elle le rencontrait un jour, payerait  toute cette souffrance causée par sa faute.

La belle cité d’Oxalite se dessinait sous les yeux de Sulanuth, il devait rencontrer ici l’un des disciples du maître. Il devait le retrouver à la taverne de la fleur de lys.

La pénombre englobait la cité fleurie de Théo-Aphrodite, princesse de  la contrée, et cela donnait à Oxalite une allure de cité intemporelle, ville immortelle d’art et de culture. Sulanuth caressait la bourse que Larme avait dérobé à Cyrus. Le maître avait dit qu’il allait devenir gênant, pas de témoin avait-il dit. C’est ce dont ils s'occupèrent pendant que Kandjar réglait le compte de Cerber. Avec cet or, il allait avoir les plans de la cité suspendue d’Artagnac, château de la reine Zelda. La reine, lui et ses amis s'en moquaient, le plus important c’étaient les princes et Axaphat. Car lui et ses sbires avaient tué Touramès, Maell.

Sul par moment était en proie aux souvenirs,

la Belgique

,

la Suisse

, mais tout cela, c’était avant…

Avant que Kandjar mène cette expédition. Sulanuth se rappellait de la grotte dans laquelle ils étaient entrés, puis l’éclair à l’extérieur, le vent chaud, l’éboulement. Tout s’était accéléré, jusqu'à cette chute interminable pour arriver dans ce monde inconnu. Que leur était il arrivé ?

Sulanuth repensa encore à l’arrivée de ces chevaux, de la panique, du décès de Touramès, de la fuite de Wynn et des deux autres femmes. Comment s’appelaient elles déjà ? Puis leurs captures, les geôles d’Abranax, les tortures et enfin le maître, celui qui avait le visage masqué, mais celui qui les aida à sortir de ce trou.

Sulanuth entra fièrement dans la cité, à l’entrée un garde lui demanda de déposer son arme. Il lui donna son épée, et enfin entra dans la fameuse citée d’Oxalite, ville aux multiples secrets. Cette ville allait lui plaire...

Kandjar escaladait les murs de Caligos.

Par le passé il faisait peu de sport, préférant la culture intellectuelle à la culture physique, mais depuis son passage à Abranax, il s’était transformé en véritable dur à cuire. Avec les disciples du maître, il avait appris à devenir un redoutable guerrier. Kandjar grimpait les derniers mètres restant, il devait être discret, il arrivait enfin sur le chemin de ronde. Les gardes ne l’avait même pas remarqué. Discrètement, il descendit dans la ville, le maître lui avait fournit les plans. Kandjar savait où il se trouvait et où il allait.

Larme n’eut aucun mal à entrer dans la cité Alectorienne, les gardes pensant qu’elle faisait parti des nombreuses troupes de danseurs qui venaient dans la cité. Son apparence avait été à son avantage une fois de plus…

La ville était animée, on entendait des rires, des chants dans les rues. Les maisons de bois augmentait l' atmosphère de bien être qui régnait dans cette population joyeuse. Le vin, la bière coulaient à flot dans les tavernes, c’était une ville de bons vivants, mais cela écoeurait Larme, elle qui avait été traitée de la pire façon par leur dirigeant. Elle haïssait ses gens.

Notre belle mercenaire gambadait dans les rues, essayant de rejoindre la grande demeure du Seigneur Lost Soul. Elle arriva avec une facilité déconcertante à se faire remarquer sans que l’on s’inquiète de sa présence. En profitant, elle longea la grande demeure et y pénétra par une fenêtre laissée ouverte.

Sulanuth était émerveillé, s’attardant pour regarder les nombreux bâtiments que cette cité possédait. Il trouva finalement la taverne de la fleur de Lys, une serveuse l’y accueillit et le guida vers une table où on lui servit un repas succulent. Tout était raffiné ici, le vin était un véritable nectar, il se sentait un peu comme chez lui. Une fois son repas fini, il resta attablé, une bouteille d’hydromel posée devant lui. C'était délicieux et cela glissait à merveille dans son gosier.

- Sul, je présume ?

Une voix interrompit ses pensées.

- Vous devez être celui que l’on appelle le « corbeau blanc » ?

- Mon nom importe peu, on m’a dit que vous aimiez les plans de châteaux...

- Et moi je me suis laissé entendre que vous aimiez l’or, cher corbeau.

Sulanuth glissa une bourse d’or au mystérieux « corbeau », celui ci lui donna une lourde enveloppe de parchemin.

- Vous prendrez bien un verre ? Demanda Sul.

Sulanuth lui servit un verre et ils trinquèrent. Le mystérieux homme le vida d’un trait et prit congé.

- Je dois vous laisser, j’ai d’autres affaires en cours. Ce fut un plaisir, notre ami commun m’avait dit que vous étiez une personne digne de confiance. Transmettez lui mes amitiés !

- Je n’y manquerais pas ! Répondit Sulanuth en souriant.

L’homme quitta la taverne et commença à s’enfoncer dans les rues désertes. Il avait terriblement chaud, des gouttelettes de sueur tombaient sur son front, sa vision se troublait... Il ne vit pas que Sulanuth le suivait. L’homme tituba, puis s’effondra, empoisonné. Il était trop faible. La dernière chose qu’il vit, c’est le visage de Sulanuth, lui déclarant :

- C’est un véritable plaisir de faire affaire avec vous !

Sulanuth reprit la bourse et s’enfonça dans la ville, en direction de la sortie.

La pièce était sale, une puanteur terrible régnait ici, cela devait être du aux restes de nourriture qui s'entassaient sur la table. Larme pensa qu’il devait s’agir d’une salle de repos pour les gardes. Elle entrouvrit la porte qui donnait sur le hall, celui ci était vide. Elle gravit ensuite les escaliers, le maître leur ayant fourni toutes les indications nécessaires, Larme savait que la chambre de Lost soul se trouvait au premier étage. Le corridor était sombre, le plancher craquait sous ses pieds, elle devait être prudente. Au fond du couloir, elle distinguait la silhouette d’un garde. Larme prit son fouet qu’elle avait dissimulé sous sa robe. Le fouet claqua une fois, entourant la gorge du malheureux qui n’eut pas le temps de se débattre, elle fondit sur lui et lui brisa la nuque.

Larme ne regarda même pas le garde, elle devait faire vite. Elle ouvrit la porte qui donnait sur une vaste chambre, au centre était posé un lit, un homme y dormait paisiblement. Elle reconnut son tortionnaire.

Lost soul se réveilla brusquement, il distingua une silhouette, une femme d’après son parfum, en train de  le bâillonner. Il tenta de se débattre mais elle lui asséna un sérieux coup de poing.

Larme alluma la chandelle posée à côté du lit. Lost soul reprenait ses esprits, il avait le regard terrifié. Larme l’avait attaché et un mouchoir dans sa bouche l’empêchait d’appeler à l’aide.

- Tu te souviens de moi au moins ? demanda Larme.

Le prince d’Alectorius lui fit signe que non.

- Dommage ! tu avais pourtant bien prit du plaisir à Abranax. Chaque soir je repense à chaque coup de fouet que tu m’a donné, et si je suis là ce soir, c’est pour te les rendre.

Le visage de Lost soul devint blême, oui maintenant il se souvenait, c’était il y a si longtemps...

Les quatre prisonniers, deux femmes et deux hommes, le royaume n’avait pas été construit à cette époque... Ils était quatre, mais l’une fut tuée par Axaphat. Lost Soul se rappelait, ceux ci juraient leur innocence, juraient qu’ils ne connaissaient pas Loup Gris, délirant à propos d’un autre monde d'où ils seraient venus. Ces prisonniers avaient été un véritable mystère car ils s’étaient évadés au nez et à la barbe de tous les gardes. Et dieu sait que la forteresse d’Abranax en compte des milliers.

Larme brandit son fouet, la lanière déchira la chemise de nuit du prince. Celui-ci poussa un cri étouffé. Les larmes coulaient sur leurs deux visages, un peu comme s' ils partageaient cette même souffrance... Larme donna un second coup de fouet, ce fut au troisième que le sang commença à couler. Elle hurla de rage et s’acharna tant sur le corps du prince que celui-ci perdit connaissance. Larme entendit les gardes qui avaient été alertés par son cri, elle paniqua. Elle s’approcha de la fenêtre. Utilisant son fouet comme une corde, elle s’accrocha à une branche d’arbre non loin et réussit à s’échapper dans la nuit.

La grande bâtisse du seigneur Bathor se trouvait à quelques mètres. Kandjar s’approchait lentement, les gardes Eons étant réputés comme étant de féroces soldats. Il en distinguait trois devant la porte d’entrée. Kandjar attendait tapi dans l’ombre, comme quand il avait opéré avec le seigneur Cerber. Deux des gardes tournaient le dos au troisième, c’était le bon moment. Kandjar sortit de son manteau une petite sarbacane, utilisant une fléchette préparée par Sulanuth qu' il souffla en direction du garde isolé. Celui-ci tomba raide mort immédiatement.

« Quel génie ce Sul » pensa t’il, « maintenant les deux autres gardes ». Il s’approcha à pas feutrés vers les deux gardes qui n’avaient pas encore vu le troisième adossé contre le mur, immobile et sans vie. Kandjar sortit ses deux  poignards et les leur planta brusquement dans la nuque. L’affaire des gardes étant réglée, après avoir dissimulé leurs corps, il entra dans la demeure du Seigneur des Lieux.

C’était une demeure de guerrier. Bathor s’était illustré dans les plus grandes batailles, et sa maison lui ressemblait, avec toutes ces armures décoratives, et ces diverses armes. Les indications qu'on lui avait données étaient précises. Il monta au premier étage où,  au fond du couloir, était posté un garde en faction à l’entrée des appartements du Prince Eon.

- Aznar ? Demanda le garde, c’est toi?

Kandjar avançait toujours.

- Aznar ? Redemanda le garde.

Il comprit que ce n’était pas Aznar mais n’eut pas le temps de crier, son agresseur ayant déjà lancé un couteau qui l’atteignit en pleine tête.

Kandjar entra dans la chambre princière, il alluma une bougie et réveilla le prince.

- Salut Bathor !

Le prince sortit de son sommeil, tout étonné de voir cet homme ici présent.

- Au revoir Bathor ! Déclara Kandjar en plantant l’un de ses poignards dans le ventre du prince.

Bathor vit son sang couler, il regarda, horrifié, le visage de son agresseur, celui ci avait le regard vide.

Son agresseur brandit son second poignard et ajouta :

- Ca, c’est pour Maell !

La force du coup décapita le prince Bathor. Kandjar s’essuya les mains et sortit de la grande demeure sans aucun problème. Puis il courut à travers les ruelles étroites de la cité, regagnant le chemin de ronde. Un garde cria :

- Halte là !

L’alerte fut déclenchée. Kandjar plongea dans les douves de la cité, l’eau était glacée. Il s’extirpa du liquide et avança vers la forêt. Il avait fait vite, les gardes le cherchaient encore dans les douves. Il regagna son cheval, et partit dans la nuit en direction des monts brumeux de l’est.

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